Siworae, de Lee Hyun-seung
En 1999, une jeune femme quitte sa maison de bord de mer et retourne vivre en ville, laissant dans la boîte aux lettres une carte au prochain occupant, afin qu'il lui fasse suivre son courrier. En 1997, un jeune architecte emménage dans la maison, et trouve la carte. Sa réponse, qu'il glisse dans la boîte aux lettres, parvient jusqu'à la jeune femme et ils entament une correspondance à travers le temps.
J'ai vu en début d'année Entre deux rives, le remake américain de ce film. Pas vraiment un film digne d'intérêt, mais avec une idée de base assez intéressante pour piquer ma curiosité quand je suis tombée sur le film d'origine.
Et la version coréenne a tellement plus de personnalité ! Là où Entre deux rives était tout fade, Siworae dégage quelque chose : la photographie et le rythme du film créent une ambiance un peu mélancolique. Les personnages sont plus attachants que ceux de Sandra Bullock et Keanu Reeves, leur histoire se contruit plus lentement et de façon plus crédible. Le film ne s'embarrasse pas d'intrigues secondaires : la famille de l'architecte est traitée plus sobrement, tout comme l'ex-fiancé de la fille. Bien meilleure fin également.
Sans la comparaison, c'était un film agréable, qui prend son temps, et qui laisse planer durablement une sensation d'apaisement. Presque thérapeutique.
